Parce que l’univers n’a pas de structure, que l’homme n’est qu’un accident de la matière, que le monde est périssable et l’âme mortelle ; parce qu’aucune intelligence, aucune finalité, mais seulement la causalité aveugle et le hasard président à toutes les créations de la nature, que les plus grands des maux qui accablent le monde et l’homme ne sont que des accidents voulus par personne et ne signifiant rien ; parce qu’il n’y a ni justice, ni morale, ni droits, ni devoirs autres que ceux résultant du pacte social de non-agression ; parce que l’histoire, au moins en tant qu’il s’y passe quelque chose, est insensée ; enfin parce que le plaisir ne peut être indéfiniment accru (de sorte que tous les efforts de la civilisation pour multiplier les biens et les plaisirs sont faits en pure perte puisqu’ils ne peuvent accroître la capacité humaine de joie), le sage, qui sachant tout cela, s’est délivré des illusions qui produisent les craintes vaines et les faux désirs peut, conscient et calme, éprouver la joie pure, et, sans être éternel, vivre en éternité comme un dieu.

Marcel Conche, Lucrèce, p. 119.

mercredi 8 février 2012

Ce huitième de février.

Bonsoir,
Parmi vos studieuses lectures, en cette veille de bac blanc, voici la mise à jour ici même.

2 commentaires:

  1. Un commentaire encourageant m'a été adressé et j'en remercie bien volontiers l'auteur. Je souhaite indiquer les accès à d'importantes informations à partir de ce blog, notamment toutes celles qui portent sur les parcours disciplinaires en lettres et langues anciennes, épreuves du baccalauréat comprises. Il se peut aussi que d'autres renseignements soient utiles, et toutes les suggestions seront bienvenues.

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  2. Un commentaire énigmatique faisant allusion à une association de malfaisance me laisse perplexe...

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