Parce que l’univers n’a pas de structure, que l’homme n’est qu’un accident de la matière, que le monde est périssable et l’âme mortelle ; parce qu’aucune intelligence, aucune finalité, mais seulement la causalité aveugle et le hasard président à toutes les créations de la nature, que les plus grands des maux qui accablent le monde et l’homme ne sont que des accidents voulus par personne et ne signifiant rien ; parce qu’il n’y a ni justice, ni morale, ni droits, ni devoirs autres que ceux résultant du pacte social de non-agression ; parce que l’histoire, au moins en tant qu’il s’y passe quelque chose, est insensée ; enfin parce que le plaisir ne peut être indéfiniment accru (de sorte que tous les efforts de la civilisation pour multiplier les biens et les plaisirs sont faits en pure perte puisqu’ils ne peuvent accroître la capacité humaine de joie), le sage, qui sachant tout cela, s’est délivré des illusions qui produisent les craintes vaines et les faux désirs peut, conscient et calme, éprouver la joie pure, et, sans être éternel, vivre en éternité comme un dieu.

Marcel Conche, Lucrèce, p. 119.

lundi 17 décembre 2012

Le lundi 17 décembre 2012.

Bonsoir à tous,
La mise à jour est disponible ici, avec une réédition de la page du vendredi 14 pour les première 1, suite à une erreur d'affectation dans les travaux d'AP. Des prénoms font encore défaut. Vous pouvez toujours me le faire savoir par un commentaire ou un courriel.
Je vous souhaite une bonne soirée.
Ἀλλ' οὐκ αὖθις ἀλώπηξ, mais le renard ne se fait pas prendre deux fois.

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