Parce que l’univers n’a pas de structure, que l’homme n’est qu’un accident de la matière, que le monde est périssable et l’âme mortelle ; parce qu’aucune intelligence, aucune finalité, mais seulement la causalité aveugle et le hasard président à toutes les créations de la nature, que les plus grands des maux qui accablent le monde et l’homme ne sont que des accidents voulus par personne et ne signifiant rien ; parce qu’il n’y a ni justice, ni morale, ni droits, ni devoirs autres que ceux résultant du pacte social de non-agression ; parce que l’histoire, au moins en tant qu’il s’y passe quelque chose, est insensée ; enfin parce que le plaisir ne peut être indéfiniment accru (de sorte que tous les efforts de la civilisation pour multiplier les biens et les plaisirs sont faits en pure perte puisqu’ils ne peuvent accroître la capacité humaine de joie), le sage, qui sachant tout cela, s’est délivré des illusions qui produisent les craintes vaines et les faux désirs peut, conscient et calme, éprouver la joie pure, et, sans être éternel, vivre en éternité comme un dieu.

Marcel Conche, Lucrèce, p. 119.

mardi 22 mai 2012

Lundi 21 mai 2012

Bonjour,
Ci-dessous (google doc. inutilisable pour l'instant) le récapitulatif, pour les différentes classes, de la journée du 21 mai.
Les élèves de terminale latin pourront prendre connaissance du projet de liste de textes pour l'épreuve orale. Les élèves de première 1 sont, une nouvelle fois, invités à se servir de cet outil de liaison pour me faire part de leurs travaux dans la constitution du descriptif et des lectures analytiques qui s'y trouveront.
Je vous souhaite une excellente journée.


Première 1 :
Lundi 21 mai 12 :
AP : Examen individualisé des descriptifs personnels. Travail à terminer pour le lundi 4 juin.
Exercice noté : Commentaire à réaliser d’un poème de Raymond Queneau : Si tu t’imagines… (1948) à partir d’un axe général donné. Le renouvellement d’un motif littéraire.
Cours : Interrogation sur la lecture de La Peste (1947), questions 51 à 90 (reprise le mercredi 23 mai pour les élèves absents aujourd’hui).
Comment réaliser une lecture analytique dans le cadre de l’épreuve orale de l’EAF ?
Exemple : Objet d’étude : La question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIème siècle à nos jours.
Œuvre intégrale : Albert Camus, La Peste (1947).
Problématique : Quelles ressources romanesques sont utilisées pour mettre en scène les problèmes de l’humanisme ?
Extrait : Manuel p. 304 : Des raisons d’agir contre la peste.
Trois champs pour effectuer des prélèvements dans le texte : 1. Définir le cadre spatio-temporel et le point de vue narratif. 2. Quels sont les registres qui rendent la scène dramatique ? 3. L’usage du dialogue pour théâtraliser la scène.
Cahier de textes : pour le mercredi 23 mai : apporter le manuel et les annales. Reprise de l’interrogation sur la lecture de Lorenzaccio pour les élèves volontaires ou absents le 14 mai. Interrogation sur la lecture de La peste, questions 51 à 90, pour les absents le 21 mai.
Première grec :
Lundi 21 mai 12 : interrogation n° 9 :
 Traduire et commenter (NGTTMRB) l’extrait suivant :
Φίλοι, γυναικὸς δαίμον εὐτυχέστερον
νομίζω, καίπερ οὐ δοκοῦνθ' ὅμως ·
τῆς μὲν γὰρ οὐδὲν ἄλγος ἅψεται,
μόχθων δὲ εὐκλεὴς ἐπαύσατο.
Ἐγὼ δ', ὃν οὐ χρῆν ζῆν, παρεὶς τὸ μόρισμον
διάξω βίοτον· ἄρτι μανθάνω.
Πῶς γὰρ δόμων τῶνδ' εἰσόδους ανέξομαι ;
τίν ἂν προσειπὼν, τοῦ δὲ προσρηθεὶς ὕπο,
τύχοιμ' ἂν εἰσόδου; ποῖ τρέψομαι;
Ἡ μὲν γὰρ ἐξελᾷ μ' ἐρημία,
γυναικὸς εὐνὰς  εὖτ' ἂν εἰσίδω κενὰς ,
θρόνους τ' ἐν οἷσιν ἷζε, τέκνα δ'ἀμφὶ γούνασιν
πίπτοντα κλαίῃ μητέῥ, οἱ δὲ δεσπότιν
στένωσιν οἵαν ἀπώλεσαν.
Question subsidiaire : analyser, à partir de l’accentuation en particulier, les formes προσειπὼν et προσρηθεὶς.
Terminales latin :
Lundi 21 mai 12 :
Commentaire du texte de Pline l’Ancien.
Rappel : interrogation n°7 le vendredi 25 mai.
Projet de liste de textes pour l’épreuve orale de latin :
Interrogations philosophiques :
Cicéron, La vanité de l’argent et du pouvoir.
Sénèque, Faut-il préférer le dénuement au luxe ?
Sénèque, Le malheur est paradoxalement un bien.
Interrogations scientifiques :
Celse, L’origine de la médecine.
Pline l’Ancien, La connaissance des animaux.
Interrogations politiques :
Salluste, L’ambition et les passions ruinent les idéaux politiques.
Cicéron, La gloire des hommes de bien.
Virgile, Les bucoliques :
Ecloga prima, v.1-25.
Ecloga secunda, v. 6-30.


3 commentaires:

  1. Lafata Adeline22 mai 2012 à 16:39

    bonsoir j'aimerais savoir si les textes sur lequels nous avons été intérrogé durant l'année, doivent figurer dans le desciptif pour l'épreuve orale d'EAF.

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    1. Bonsoir,
      Vous pouvez dresser une liste des textes qui ont fait l'objet d'un devoir ou d'une interrogation.
      Il est possible que cela puisse figurer sur la liste dans le cadre d'un objet d'étude, sans doute, mais surtout sous l'angle d'une problématique. Si c'est le cas, cela pourrait vous être utile.
      Voyons cela dès demain si vous le souhaitez.
      Excellente soirée.

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  2. Rappel des conditions de l'épreuve orale : (B.O. 16/01/2003)
    Le déroulement de l'épreuve
    L'examen oral se déroule en deux parties de chacune 10 minutes qui s'enchaînent et sont précédées d'un temps de préparation de 30 minutes. Le temps consacré à accueillir le candidat et à remplir la fiche d'évaluation est d'environ 10 minutes. Ainsi il n'est imputé ni sur le temps de préparation ni sur celui consacré à l'épreuve.
    Chacune de ces deux parties est évaluée sur 10 points.

    La première partie de l'épreuve
    Dans la première partie de l'épreuve, le candidat rend compte de la lecture qu'il fait d'un texte choisi par l'examinateur dans le descriptif des lectures et activités. Cette lecture est orientée par une question initiale à laquelle il doit répondre en partant de l'observation précise du texte, en menant une analyse simple et en opérant des choix afin de construire une démonstration. On n'attend donc de lui ni une étude exhaustive du texte ni la simple récitation d'une étude faite en classe.
    Le choix de l'extrait
    En aucun cas le candidat n'est interrogé, pendant cette partie de l'épreuve, sur les lectures cursives.
    L'extrait est tiré d'un des groupements de textes ou d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique figurant sur le descriptif des lectures et activités.
    Trois possibilités sont offertes à l'examinateur qui adapte ses attentes et son évaluation à la possibilité qu'il a retenue :
    - interroger sur un texte ou un extrait de texte figurant dans un des groupements de textes ;
    - interroger sur un extrait - ayant fait l'objet d'une explication en classe - tiré d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique ;
    - interroger sur un extrait - n'ayant pas fait l'objet d'une explication en classe - tiré d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique.
    La longueur de l'extrait
    La longueur du texte ou de l'extrait à étudier ne peut être fixée dans l'absolu. Elle dépend en fait de la question posée et des éléments de réponse à rechercher dans le texte. On s'en tiendra donc à une limite inférieure (une demi-page, ou moins dans le cas d'une forme poétique brève...) et à une limite supérieure (une page et demie, éventuellement deux pages pour un texte théâtral).
    La question
    Une question écrite amène le candidat à étudier, en lien avec l'objet d'étude ou les objets d'étude retenu(s), un aspect essentiel du texte. Elle est formulée avec clarté et évite toute utilisation abusive de termes techniques susceptibles de mettre le candidat en difficulté. Elle appelle une interprétation, fondée sur l'observation précise du texte.
    L'exposé du candidat
    Le candidat fait une lecture à haute voix de la totalité ou d'une partie du texte à étudier, avant son exposé ou au cours de son exposé au choix de l'examinateur.
    L'exposé est ordonné. Il prend constamment appui sur le texte proposé mais ne peut consister en un simple relevé. Il présente, de façon libre mais adaptée, les éléments d'une réponse organisée à la question posée.
    L'examinateur n'intervient que de façon très exceptionnelle :
    - pendant la durée de l'exposé, seulement si le propos du candidat tourne court ;
    - à la fin de cet exposé, s'il juge indispensable de vérifier la compréhension littérale du texte par le candidat.

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