Parce que l’univers n’a pas de structure, que l’homme n’est qu’un accident de la matière, que le monde est périssable et l’âme mortelle ; parce qu’aucune intelligence, aucune finalité, mais seulement la causalité aveugle et le hasard président à toutes les créations de la nature, que les plus grands des maux qui accablent le monde et l’homme ne sont que des accidents voulus par personne et ne signifiant rien ; parce qu’il n’y a ni justice, ni morale, ni droits, ni devoirs autres que ceux résultant du pacte social de non-agression ; parce que l’histoire, au moins en tant qu’il s’y passe quelque chose, est insensée ; enfin parce que le plaisir ne peut être indéfiniment accru (de sorte que tous les efforts de la civilisation pour multiplier les biens et les plaisirs sont faits en pure perte puisqu’ils ne peuvent accroître la capacité humaine de joie), le sage, qui sachant tout cela, s’est délivré des illusions qui produisent les craintes vaines et les faux désirs peut, conscient et calme, éprouver la joie pure, et, sans être éternel, vivre en éternité comme un dieu.

Marcel Conche, Lucrèce, p. 119.

mercredi 7 mars 2012

le mercredi 7 mars 2012

La mise à jour des cahiers de textes pour aujourd'hui est disponible .
Bonne soirée à vous.

1 commentaire:

  1. Une demande de Saveria à laquelle je dois répondre. Les difficultés pour se procurer l'édition que j'ai indiquée sont possibles. L'interrogation a été reportée pour toute la classe. Elle l'eût été pour vous dans le cas où il aurait été possible de la maintenir au jour prévu.
    Quelques erreurs orthographiques dans votre demande mais des qualités d'expression qui ont agi en votre faveur.

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